Cher Monsieur,
Je vous remercie vivement de votre témoignage tout à fait révélateur d¹un
certain état de l¹idéologie et de l¹esprit français. Nous avons touché,
avec ce livre, à ce qu¹on appelle un tabou. Et il semblerait que critiquer
la discipline psychanalytique soit tout simplement interdit. A tel point que
même les bibliothèques censurent l¹ouvrage. Sous un prétexte hallucinant que
vous décrivez fort bien.
Merci de nous avoir envoyé les preuves de la censure.
Nous n¹avions pas encore eu d¹écho de cet ordre, simplement un libraire qui
a reçu le livre Noir en pleine figure parce qu¹un client lui en voulait de
le présenter dans son magasin.
En revanche, les réactions de la presse ont elles aussi procédé d¹une
censure, mais masquée : des anathèmes, des invectives pour diaboliser le
livre et aucun débat de fond sur les principales critiques avancées (Freud
a-t-il dit la vérité sur ses résultats thérapeutiques ? La psychanalyse
guérit-elle ? Est-elle une science ? Quid du waterloo de l¹autisme ? Des
idées rétrogrades sur les femmes, les homosexuels ? Du désastre des
toxicomanes etc.).
Bien à vous
n° 33
position 9
mode insert